Les 5 commandements de nos futurs voyages

Lorsque l’on a décidé de voyager au long court (au lieu de se faire plusieurs séjours chaque année), il nous est apparu indispensable de repenser notre façon de voyager. Nous allons passer du statut de touriste à celui de voyageur : nous aurons ainsi plus de temps pour approfondir les choses. L’arrivée d’Éléanor n’est pas non plus étrangère à ces questionnements.

Une précision : rien de bien pensant dans tout ce que vous allez lire ici. Uniquement une réflexion, une quête de mieux voyager qui nous est propre. Nous n’appliquons pas encore complètement ces commandements. C’est un but, un cap… (une péninsule ?)

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Voici donc en 5 commandements l’état de nos réflexions sur notre future façon de voyager :

I) Le plus lentement possible tu voyageras
II) Les sites touristiques différemment tu aborderas
III) Chez l’habitant le plus souvent tu logeras
IV) Du temps pour ne rien faire régulièrement tu prendras
V) La facilité le plus souvent tu fuiras

Pour le détail, lisez la suite de l’article ci-dessous.

I) Le plus lentement possible tu voyageras

Jusqu’à présent, comme la plupart des voyageurs, nous voyagions de manière à voir le plus de choses possible. Ainsi, une étape consistait à 1 à 2 nuits sur place. Le temps de visiter les sites touristiques et de se perdre un peu dans les environs.

Nous avons beaucoup réfléchi à notre manière de voyager, et nous souhaitons que celle-ci s’inscrive dans notre démarche globale de s’éloigner du modèle de société de consommation.

Nous ne souhaitons plus « consommer » des voyages, mais les « vivre ». Nuance.

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Passer du temps dans un endroit permet de mieux l’appréhender. D’observer la nature et les gens. Bref, cela permet de mieux s’imprégner de la vie sur place : comment les gens vivent ? Quelles sont les coutumes ? etc.

En plus, avec un bébé il nous apparaît évident qu’il faut ralentir. Un rythme effréné ne lui causera que du stress. Et pour les parents, voyager avec un bébé est nécessairement plus fatigant, alors ralentissons pour notre propre bien-être aussi. 🙂

Ainsi, nous pensons que séjourner 3 jours pleins (donc 4 ou 5 nuits) dans chaque endroit que nous visitons devra être pour nous plus qu’une norme : un minimum.

II) Les sites touristiques différemment tu aborderas

Voyager ne devrait pas être une simple tournée de sites touristiques. Pourtant, il y a des incontournables. Des sites majeurs qu’il faut visiter pour leur beauté ou pour mieux comprendre un pays et son histoire.

Faut-il pour autant que nous évitions les sites touristiques dorénavant ? 

Il nous faudra apprendre à faire l’impasse sur certains endroits recommandés par les guides pour en découvrir d’autres, certainement moins prestigieux, mais plus préservés.

Mais, lorsque l’on se trouvera à proximité d’un site touristique majeur et qu’il nous sera vivement recommandé par les locaux ou d’autres voyageurs, il ne faudra pas forcément le fuir par principe. Il ne faudra pas non plus foncer tête baissée !

Il y a plusieurs façons d’aborder un site touristique. Le plus simple est de se fondre dans la masse des touristes ; de suivre leurs pas et le crépitement des flashs. Ou alors, se préparer au mieux pour aborder le site différemment.

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C’est cette pensée qui nous anime depuis quelque temps et que nous aimerions mettre en pratique concrètement lors de nos périples. Cela se traduit concrètement par une meilleure préparation (nous qui sommes plutôt adeptes de l’improvisation) pour mieux apprécier ces visites et éviter des déconvenues (la foule, l’attente, les petites arnaques…).

Voici quelques exemples qui me viennent en tête :

  • Trouver un guide passionné et passionnant pour une visite guidée en individuel ou petit groupe
  • Suivre une visite guidée théâtralisée (nous adorons ce concept que nous avons pu expérimenter à Dinard et à Montmartre)
  • Accéder à un site à pied (ou en faisant un trek) plutôt qu’en bus ou autre
  • Demander à un pêcheur de nous emmener sur son bateau
  • Rechercher des routes alternatives pour voir l’endroit sous un angle plus authentique
  • Ou faire tout simplement des recherches personnelles en amont pour mieux comprendre le lieu et son histoire

Et il y a sans doute beaucoup d’autres possibilités à imaginer pour mieux aborder les endroits touristiques. Nous vous tiendrons au courant de nos trouvailles et idées sur ce blog lors de notre tour du monde !

III) Chez l’habitant le plus souvent tu logeras

Aller à l’hôtel, c’est l’assurance d’un confort et, en général, d’une grande tranquillité. C’est aussi un vrai repli sur soi. Les seuls locaux que l’on peut y croiser sont le personnel de l’hôtel. Difficile de faire de vraies rencontres et de pouvoir voir comment les gens vivent dans ces conditions.

Séjourner chez l’habitant, c’est vivre au rythme des locaux. Partager un repas avec eux, et déguster la vraie cuisine familiale et populaire. Voir comment les gens vivent et mieux comprendre le pays.

En plus, pour peu que la famille ait des enfants, nous pensons que ce sera une vraie chance pour notre fille de rencontrer des copains de jeu.

Parfois, la rencontre est intense, parfois plus formelle. Mais dans tous les cas, elle est riche de sens pour qui sait aiguiser suffisamment son esprit d’ouverture !

Pour loger chez l’habitant, il y a la méthode à Antoine De Maximy (de l’émission J’irai dormir chez vous) : aller frapper à la porte des gens et leur demander l’hospitalité. Nous sommes sans doute un peu trop timides pour ça (mais qui sait, peut être que ça viendra !).

Sinon, il y a d’autres possibilités :

  • Les chambres d’hôtes et B&B, comme les casas particular à Cuba.
  • Airbnb
  • Couchsurfing

Nous aimerions donc faire un mix de ces 3 solutions pour nos prochains voyages, sans pour autant s’interdire d’aller parfois dans des hôtels pour nous détendre. L’idée étant que le logement chez l’habitant soit la norme et la chambre d’hôtel l’exception ; et non l’inverse comme ce que nous faisions jusqu’à présent.

IV) Du temps pour ne rien faire régulièrement tu prendras

Tout d’abord, avec un bébé il nous paraît indispensable de prendre son temps (j’en parlais plus haut au sujet du voyage lent). Il est indispensable aussi de prendre du temps POUR LUI. Pour jouer, observer la nature (notre puce peut passer des heures dans l’herbe à toucher et regarder les fleurs et autres mauvaises herbes !), etc.

Et pour nous, adultes, c’est bien aussi de ne rien faire. Méditer, lire, se reposer… Bref, prendre du temps !

« Quand rien n’est prévu, tout est possible », cette maxime d’Antoine de Maximy (encore lui !) trotte en permanence dans nos têtes.

Or, lorsque l’on a un planning bien chargé de visites ou autres, difficile de laisser de la place à l’imprévu. Parfois, et même souvent, il ne se passera rien (en vrai, il ne se passe JAMAIS rien). Mais, de temps en temps, une rencontre, une observation de simples scènes de vie rendra cette journée extraordinaire.

V) La facilité le plus souvent tu fuiras

C’est finalement le point le plus important. J’aurais pu le placer en premier dans ma liste, mais je trouve qu’il synthétise bien l’ensemble de la démarche et fait office de bonne conclusion à toutes ces envies de changements qui alimentent nos discussions avec ma chérie.

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La facilité en voyage c’est :

  • Prendre un bus VIP pour touristes pour faire des trajets plus directs et plus confortables au lieu de prendre les transports locaux comme le train.
  • Planifier trop en avance au risque d’être frustré de ne pas passer plus de temps là où l’on se sent bien.
  • Manger dans un restaurant à touristes une pizza parce que c’est pratique la carte est en anglais et l’on sait à quoi s’attendre, au lieu d’oser aller dans les petits restaurants, gargotes ou autres stands de rue où rien n’est comme chez nous, où la barrière de la langue empêche de réellement savoir ce que l’on va manger.
  • Rester dans les endroits et villes bien balisés pour les touristes au risque de passer à côté de l’essentiel.
  • Faire systématiquement appel à des organismes touristiques ou agences de voyages locales pour organiser des excursions, activités ou visites.

Les fois où nous n’avons pas cédé à la facilité, nous avons été en général récompensés. Comme cette fois en Jamaïque où nous avons demandé à un pêcheur de nous emmener dans son bateau sur une rivière infestée de crocodiles. Ou cette autre fois où nous avons été jusqu’à Mae Hong Son pour faire un trek en dehors des sentiers battus avec un guide local charmant, plutôt que de partir de Chiang Maï, la capitale des treks à touristes. Ou encore ces nombreuses autres fois où nous avons fait le choix (ou pas !) de faire escale dans des villes non référencées par les guides de voyages.

Alors bien sûr, il y a parfois des ratés comme lorsque Laetitia en Écosse a goûté au Haggis (panse de brebis avec tous les abats à l’intérieur) ou une autre fois en Albanie un autre plat du même genre (visiblement toutes les parties les moins nobles dans une sorte de ragoût). Mais, même ça, ça crée de formidables souvenirs !

Ne pas céder facilement à la facilité, cela signifie réfléchir un peu plus son voyage. Je ne parle pas ici de planifier son voyage (au contraire !), mais bien de penser son voyage au fur et à mesure et de prendre les décisions qui s’imposent.

Voici la fin de l’article. Je sais, nous nous prenons pas mal la tête ! Mais que voulez-vous, lorsque nous ne voyageons pas, nous parlons de voyage ! Respecterons-nous pleinement ces « règles » que nous nous sommes édictées ? Réponse à partir du 21 septembre 2016 😉

Et pour ne rien rater, rejoignez-nous en aimant notre page pour suivre notre tour du monde avec notre bébé !

PS : les illustrations « tourist VS traveller » de cet article proviennent du site holidify.com. Pour voir toute la série (il y a une dizaine de visuels), allez voir ici.

3 réflexions au sujet de “Les 5 commandements de nos futurs voyages”

  1. J’aime vos commandements et j’en connaîs un autre qui résumerait bien vos cinq : vivre et laisser vivre. Selon le pays, vous pourriez aussi louer un camping-car, ce qui vous permettrait vraiment une grande liberté et la possibilité de belles découvertes hors des circuits touristiques. Conduire sur des routes alternatives est un autre  » feeling » de grande liberté et de découvertes et rencontres surprenantes. C’est une suggestion. Bons préparatifs !

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    • Merci Bibiane, tu as vu juste ! Le camping-car fait parti de nos plans pour gagner en liberté. Sans doute un peu pendant ce prochain tour du monde (Australie, NZ) mais c’est surtout un projet pour notre retour pour vivre à l’année sur les routes. Je suis d’ailleurs en train d’écrire un article à ce sujet, c’est drôle 🙂
      PS : j’aime beaucoup cette phrase « Vivre et laisser vivre ». Je crois qu’elle va trotter dans ma tête désormais 😉

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  2. Votre état d’esprit me convient parfaitement.
    Depuis notre retraite, le virus qui sommeillait en moi est sorti comme un beau diable de sa boîte.
    Cela fait 15 ans que nous parcourons le monde. Nous affichons 74 ans à l’état civil, mais ça ne veut rien dire.
    L’année dernière, livraison d’un camping-car (R.V.) de Chicago à San Francisco via « Historic Route 66″, bifurcation sur les grands Parcs, etc.
    Nous arrivons d’Islande en prenant le bateau/ferry au Danemark.
    Nous repartons en Australie où nous échangeons gratuitement- notre camping-car avec un Australien pendant 3 mois.
    Nous avions déjà fait un échange de 2 mois avec la côte Est des USA.
    Le pari, c’est d’embrayer sur un tour du monde passant par l’Australie avec un mari diabétique et tout ce qui rôde autour, , il se soigne 4x/jour , on marche peu et on veut profiter de la vie à 200% !
    J’en suis donc à chercher les billets d’avion, .je vais chercher vers les billets » aller simple »
    Je refuse les réseaux sociaux, et vous souhaite bon vent.

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