3 semaines au Japon en famille : notre itinéraire (Tokyo, Kyoto, Nara, Shikoku et Osaka), nos impressions et nos conseils pratiques

Tout comme la Nouvelle-Calédonie, le Japon n’était pas un pays que nous avions prévu dans notre itinéraire de tour du monde en famille. Après avoir passés plus de 6 mois en Asie (et surtout en Asie du Sud-est) puis 3 mois en Océanie, l’Asie nous manquait. Nous avons donc rajouté le Japon à notre itinéraire.

Et ce fut une très bonne idée : cela nous a permis de voir une autre Asie. Le Japon tel que nous l’avons vu nous a semblé vraiment à la croisée des chemins entre cette Asie un peu chaotique, mais tellement vivante que nous aimons tant (mais, qui nous fatigue aussi parfois) et le monde occidental. Un beau mélange qui nous a beaucoup plu.

Dans cet article je vous indique notre itinéraire de 3 semaines au Japon avec nos coups de cœur. Ensuite, je vous livre nos impressions à chaud sur ce pays et quelques conseils pratiques (transports, logement, argent…) pour voyager en famille liés à notre expérience sur le terrain. Bonne lecture 🙂

Notre itinéraire au Japon

Pour notre premier voyage au Japon, nous avons fait plutôt « simple ». C’est-à-dire que nous avons intégré les incontournables, tout en veillant à ne pas faire de grandes distances, mais en nous permettant une petite escapade hors des sentiers battus pour voir un autre Japon que celui des grandes mégalopoles.

#1 Tokyo (4 jours)

Ainsi, notre première étape fut Tokyo. Cette géante mégalopole (pléonasme ?) de plus de 13 millions d’habitant a été une bonne surprise pour nous qui n’aimons en général pas les grandes villes. Nous l’avons trouvée très aérée, paradoxalement assez calme et pleine de nature avec de nombreux parcs.

Le quartier que nous avons choisi pour poser nos bagages y est sans doute pour quelque chose dans ce sentiment. C’est à Asakusa que nous avons loué durant 5 nuits un appartement via Airbnb. Ce quartier présente pour nous tous les avantages : des petites rues calmes avec peu de circulation qui mènent à un magnifique ensemble de temples (Senso-ji) et de petites rues commerçantes, une station de métro à proximité qui permet de se rendre assez rapidement vers les points d’intérêts principaux de la ville et… un superbe parc de jeux dans lequel nous avons rapidement pris l’habitude de passer 1 à 2 heures à chaque fin de journée pour qu’Éléanor ait son moment à elle après des journées à arpenter cette grande ville !

En plus de « notre » quartier, nous nous sommes promenés dans différents endroits de la capitale nippone. Cette dernière étant tellement grande, nous avons ciblé quelques endroits pour ensuite nous y perdre :

  • Le palais impérial : ça a l’air grandiose, mais nous avons été un peu déçus de ne pouvoir l’apercevoir que de loin (le site est fermé au public). Il y a néanmoins à proximité des jardins et la superbe gare de Tokyo qui ont fait notre bonheur.
  • Le Hamarikyu garden : un grand et joli jardin situé au bord de la rivière. Nous nous y sommes rendus parce qu’un bateau partait depuis notre quartier d’Asakusa. Et comme nous aimons bien les promenades en bateau et les parcs, ce fut un superbe combo !
  • Akihabara : surnommé « Electric Town » (la ville électrique), ce quartier est celui des geeks en tout genre. Magasins d’informatique, de consoles de jeux vidéo, de manga, bars à thèmes, etc. Le tout avec des enseignes à néons très bariolés. Une belle plongée dans le Tokyo débridé (sans mauvais jeu de mots).
  • Shibuya : vous connaissez certainement ce célèbre passage piéton tokyoïte mainte fois photographié ? Eh bien, c’est à Shibuya qu’il se trouve. Nous avons été tout de même déçus : en s’y rendant en début de matinée l’affluence était plutôt faible…
  • À proximité se trouvent le parc Yoyogi et le temple Meiji-jingu. Deux espaces collés, mais pas reliés. 2 endrois idéaux pour se couper complètement de la ville. Le premier est un grand parc où il est agréable de se promener, le second est un grand et très ancien temple qui se trouve au milieu d’une forêt. Malheureusement pour nous, le temple était en rénovation lors de notre passage.
  • Shinjuku : d’un côté de la gare de Shinjuku il y a un quartier d’affaires et de l’autre un quartier de divertissements. Nous n’avons visité que le premier. Ce fut l’occasion d’observer au milieu des hauts buildings des hommes d’affaires japonais en costume très affairés. Un vrai contraste avec nous 😉 Dans ce quartier, la municipalité à une tour administrative (« Tokyo Metropolitan Government Office ») sur laquelle il est possible de monter au dernier étage pour avoir une vue panoramique sur la ville.  C’est sympa en et en plus c’est gratuit !
  • Yanaka : c’est sans doute le quartier que nous avons préféré ! On y accède depuis la gare d’Ueno en traversant le parc (où il y a des jeux pour enfant, une pause agréable pour Éléanor). Yanaka est un quartier historique où il n’y a pas de grandes tours qui donnent le tournis et qui assombrissent le ciel. On y trouve beaucoup de temples et de cimetières, mais aussi de petites rues commerçantes très mignonnes (notre préférée : Yanaka Ginza) et de petits restaurants très bien tenus. Bref, oui, un vrai coup de cœur !

Bonus pour les enfants : consultez sur Google Maps l’emplacement exact de la super aire de jeux où nous sommes allés chaque fin de journée à Asakusa. Vraiment une très belle aire avec un superbe « toboggan-baleine » ! Si vous passez dans ce quartier avec vos enfants, arrêtez-vous une petite heure pour leur permettre de décharger les batteries. 😉

#2 Kyoto (5 jours)

Située à 450 kilomètres à l’ouest de Tokyo, mais à seulement 2 heures en Shinkazen (le TGV japonais), Kyoto est également une grande ville (1,5 million d’habitants). Cependant, comme la ville est totalement enclavée entre les montagnes la nature est omniprésente. De plus, le centre se compose de nombreuses ruelles et de plusieurs petits canaux qui rendent très agréable de s’y promener à pied ou à vélo sans but précis sinon de s’y perdre !

Voici ce que nous avons fait (et qui nous a plu !) à Kyoto :

  • Heian-jingū : il s’agit d’un grand sanctuaire shinto. En plus de visiter cet endroit, nous avons assisté à un spectacle de théâtre traditionnel avec pour décor cet endroit somptueux ! À proximité se situe un petit parc de jeux pour enfants.
  • Kurama : le trajet en train qui mène à la station de Kurama fait partie de l’expérience. Il permet de voir s’effacer progressivement les immeubles pour se retrouver dans la banlieue puis en totale nature, dans les montagnes. Tout cela en 30 minutes seulement ! À Kurama, un funiculaire permet de monter jusqu’à un sanctuaire qui offre une superbe vue. Les plus courageux s’arrêteront à la station de train d’avant pour une randonnée de 2 heures et redescendront par ce funiculaire. Pour nous, ce fut un aller-retour en funiculaire. Pas le courage de porter Éléanor pour cette rando ! Nous avons terminé la journée dans de magnifiques sources d’eau chaude (Onsen) situées à proximité.
  • Le quartier de Gion : le quartier des Geishas de Kyoto offre de petites ruelles agréables pour se promener, des sanctuaires et un bon nombre de magasins et de restaurants. C’est un peu le cœur touristique de la ville. En juin, l’affluence étant plutôt modérée cela ne nous a néanmoins pas gênés.
  • Promenades en vélo : nous avons loué des vélos à 2 reprises pour nous perdre dans les rues de la ville historique et de la ville nouvelle. C’est assez plat et il y a peu de circulation donc c’est vraiment agréable de circuler à vélo. Un must à faire en vélo : la promenade aménagée le long de la rivière. Superbe et rafraîchissant !
  • Le temple Kiyomizu : situé à l’est de la ville sur les hauteurs, ce temple offre un panorama sur la ville en plus d’être un endroit très joli (mais bondé, en tout cas le week-end). Nous y avons accédé par un immense et impressionnant cimetière.
  • Les quartiers de Ninen-zaka et sannen-zaka : sous ce temple, se trouvent ces 2 quartiers très jolis, bien que très touristiques.
  • La promenade de la philosophie : nommé ainsi parce qu’un important philosophe japonais du xxe siècle l’empruntait chaque jour pour sa méditation quotidienne, ce chemin qui longe un petit canal est très agréable et passe à proximité de sanctuaires et temples intéressants à voir. Il y a en plus de petits restaurants où manger un Ramen sur le pouce. Miam !
  • Nishiki Market : une longue rue commerçante piétonne et couverte où venir renifler et goûter à de nombreuses spécialités culinaires !

Il y a de nombreuses choses que nous n’avons pas faites ou visitées à Kyoto, mais qui sont pourtant sur la liste des incontournables des guides. Peu importe, nous avons préféré nous laisser guider par le hasard : cette ville s’y prête très bien. Ainsi, nous n’avons pas visité le pavillon d’or, nous ne sommes pas montés en haut de la Kyoto tower (pour être honnête, nous avions prévu de le faire, mais n’avons trouvé nulle part à proximité pour garer nos vélos !) et nous avons sans doute raté une dizaine de très beaux temples et sanctuaires. Tant pis puis… nous reviendrons certainement un jour !

Bonus pour les enfants : pour les parents d’enfants en bas âge, nous avons trouvé un super bon plan. Près de la station de métro Marutamachi, il y a une aire de jeux en intérieur qui accueille gratuitement les enfants tous les jours (avec la présence des parents, bien sûr). En plus de nombreux jeux (toboggans, etc.) il y à disposition des enfants des jouets et activités. En complément, il y a encore d’autres jeux en extérieur. Un endroit vraiment top où nous avons passé toute une après-midi ! L’accès se fait depuis le parc Chikuma : voici l’emplacement exact sur Google Maps.

#3 Nara (2 jours)

Nara est une petite ville (360 000 habitants tout de même) située à seulement 45 minutes de train de Kyoto. La plupart des touristes s’y rendent uniquement à la journée. Pour notre part, nous avons préféré y passer 2 nuits (dans un appartement loué sur airbnb).

Nara est célèbre pour son grand parc où se trouvent plusieurs milliers de daims en liberté. Ces derniers ne sont pas farouches et ont pris l’habitude de se faire nourrir par les touristes (ce que l’on ne cautionne, mais alors pas du tout !!). Dans ce grand parc, outre des daims se trouvent des temples et sanctuaires. C’est très beau, mais malheureusement pour nous nous l’avons visité sous la pluie (la seule journée de pluie que nous ayons eue de notre périple au Japon, une chance finalement, car le mois de juin est celui de la mousson !).

À Nara nous avons également apprécié la longue galerie couverte où se trouvent de petits magasins, souvent d’artisanat local, et de petits restaurants.

Bonus pour les enfants (et les grands enfants !) : Nous avons adoré le musée du jouet mécanique où nous avons pu manipuler des jouets traditionnels anciens avec l’aide bienveillante des propriétaires du musée. En plus, c’est gratuit !

#4 L’île de Shikoku (6 jours)

Après avoir passé un peu plus de 10 jours dans des villes, nous avions envie de nature. Après avoir regardé une carte et fait quelques recherches sur Internet, nous avons jeté notre dévolu sur l’île de Shikoku (l’une des quatre grandes îles du Japon avec Honshū, Hokkaidō et Kyūshū). Un trajet en train puis un en bus plus tard, soit en 3h30 environ depuis Nara, nous voici débarqués à Tokushima. Ensuite, nous sommes partis pour le centre de l’île dans la verdoyante vallée d’Iya pour finir par la ville de Takamatsu. Cette dernière est une porte d’entrée idéale pour les petites îles de la mer intérieure du Japon.

Voici ce que nous avons fait (et adorés) durant ces 6 jours :

  • Nous avons dormi à 2 reprises dans des Ryokans (auberges traditionnelles japonaises) où nous avons pu nous savourer les onsens (bains chauds)
  • Nous avons assisté à des spectacles de danse et de marionnettes traditionnels
  • Nous nous sommes promenés dans de superbes parcs et jardins
  • Nous avons vu (et traversé !) un des derniers ponts de liane restant au Japon. Très impressionnant !
  • Nous avons passé une journée sur 2 petites îles de la mer intérieure du Japon. Au programme : vélo, visite de grotte et… ramassage de déchets !

Pour plus de détails, vous pouvez lire l’article que j’ai consacré à notre escapade en famille sur Shikoku.

#5 Osaka (6 jours)

La ville d’Osaka fut notre dernière étape au Japon. Et, je le dis tout de suite : pas notre préférée ! Nous avons eu l’impression d’un centre commercial géant. Les fans de shopping l’apprécieront certainement, mais pour nous c’est un peu trop ! Bien entendu, tout n’est pas noir et nous avons apprécié un certain nombre de lieux dans cette ville dont voici la liste :

  • Le Osaka Museum of Housing and Living : ce musée propose une reconstitution à taille réelle d’un quartier d’Osaka dans les années 1830. Pour quelques yens de plus, il est possible de louer des kimonos pour se sentir vraiment comme à l’époque (et, c’est un peu le sport national, se prendre en photo !).
  • De ce musée, nous avons descendu une très longue artère commerciale couverte (Tenjinbashisuji, la plus longue du Japon !) pour arriver sur la petite île de Nakanoshima avec des parcs agréables pour se promener.
  • Le château d’Osaka qui fait parti des musts-do de la ville a été une visite intéressante. Le bâtiment du château (reconstruit au XXe siècle, semble-t-il à l’identique du château original qui a été détruit) est assez beau et l’exposition à l’intérieur est intéressante avec de nombreux écrans interactifs ou animés (mais tout est en japonais). Mais, c’est la vue du haut du château, un joli panorama à 360° sur Osaka, qui vaudrait presque à elle seule le déplacement !
  • Notre coup de cœur à Osaka se situe… hors de la ville. Situé à 15 kilomètres au nord d’Osaka, le parc de Minoh a été pour nous un vrai dépaysement. Et une vraie bouffée d’air pur ! Une promenade d’environ 5 kilomètres aller-retour mène jusqu’à une très belle cascade. En route, on trouve de petits restaurants, des temples et des petites boutiques. On y a notamment dégusté la spécialité locale : le momiji tempura (des feuilles d’érable frites).
  • Le quartier de Dotombori est le quartier touristique par excellence. Il y a beaucoup de monde, de boutiques et de restaurants. Ca clignote et ça brille dans tous les sens, c’est bruyant, tapageur. Pourtant, c’est à voir, et nous l’avons vu !
  • Den Den Town est à Osaka ce qu’est Electric Town à Tokyo : la rue des geeks. Forcément, on s’est dit que ça vaudrait le coup d’oeil. Et ça le vaut ! Il y a un tas de boutiques et de bars à thème. Bon, avec un enfant (un peu énervé ce jour-là en plus…) nous ne sommes pas rentrés dans les magasins ou dans les bars, mais il doit y avoir un tas de choses intéressantes sans forcément acheter. Juste pour le plaisir des yeux et pour l’immersion culturelle !

Bonus pour les enfants : nous avons passé une matinée au Kids Plaza. C’est un mélange entre la cité des sciences et un grand playground indoor. Il y a donc tout un tas d’expériences que peuvent faire les enfants et des espaces de jeux variés. Si Éléanor, 2 ans, y a tout de même trouvé son compte, des enfants plus grands apprécieront encore plus ! À noter qu’à l’extérieur du Kids Plaza il y a un parc de jeux avec plusieurs toboggans top-de-la-mort (et ça, contrairement au Kids Plaza, c’est gratuit) !!

Nos impressions sur le Japon pour un voyage en famille

Avant d’arriver au Japon, il faut le reconnaître, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Nous ne nous étions pas du tout renseignés et n’avions même pas feuilleté un guide de voyage. Voici donc « à chaud » nos impressions sur ce pays.

Contrairement à ce qu’il se dit, nous n’avons pas trouvé que le Japon est un pays cher. Il est certain que c’est plus cher que les pays d’Asie du Sud-est, mais bien moins cher que l’Europe de l’Ouest ou la Nouvelle-Zélande par exemple. Ainsi, nous nous logions dans des appartements airbnb confortables (mais pas très grands) dans des quartiers centraux et proche des transports en commun pour 60 à 70 € par nuit. Nous avons mangé quelquefois dans des petits restaurants pour 8 € à 3.

La nourriture au Japon est délicieuse. Comme beaucoup, nous ne connaissions de la gastronomie japonaise que les Sushis et Sashimis. Nous avons vite été initiés à d’autres plats, dont le Ramen qui est une sorte de bouillon de miso avec des nouilles. Délicieux ! En plus, la nourriture japonaise est très rarement épicée (et quand elle l’est, c’est subtil ; rien à voir avec la Thaïlande par exemple !). Ce qui a été appréciable pour nous, mais surtout pour Éléanor.

Voyager au Japon, c’est facile ! Nous avions un peu peur de ne rien y comprendre, de ne pas savoir quels train ou bus prendre, de nous tromper… Pourtant, le réseau de transports publics est tellement bien fait que voyager au Japon est un jeu d’enfant ! Les liaisons entres les différents moyens de transports sont facilités et la fréquence des trains et des bus est haute. En plus, la plupart du temps les informations sont indiquées en anglais (ou en tout cas, les noms de stations le sont en caractères latins).

Bon, vu comme ça, ça semble pas si simple mais pourtant ça n’est pas si compliqué !!

On nous avait dit qu’au Japon personne ne parlait anglais. C’est faux ! Nous avons toujours réussi à trouver quelqu’un qui parlait au moins quelques mots en anglais pour nous renseigner. Bien sûr, nous ne sommes pas allés dans les campagnes profondes, mais même au cœur de Shikoku nous avons trouvé des personnes maîtrisant la langue de Shakespeare.

Le Japon est un pays d’une propreté irréprochable et pourtant… il n’y a de poubelles nulle part. Un vrai paradoxe et une vraie source d’interrogation pour nous tout au long de notre séjour… Finalement, il semble que les Japonais ramènent leurs déchets chez eux. En plus, nous avons trouvé qu’il y a beaucoup de personnel chargé de la propreté dans les villes. Donc le peu qui est jeté par terre est vite ramassé !

Nous ne sommes pas froussards au point d’éviter les pays jugés moins sécuritaires, mais nous avons franchement eu l’impression que le Japon était un pays très sûr. Au point de voir des enfants pas très grands rentrer tout seuls chez eux en bus, en métro ou à pied après l’école. Impensable en France, me semble-t-il… (ou alors on serait vite catalogués parmi les parents irresponsables !!). Un autre exemple que j’ai trouvé frappant c’est de voir des personnes dormir dans le métro de Tokyo avec leur portable et leur sac posé sur leurs genoux ! Bref, le Japon permet un voyage en famille en toute sécurité.

Petites écolières qui rentrent en métro seules de l’école

Comme partout en Asie, les Japonais adorent les enfants. Voyager avec une petite tête blonde est un laisser-passer pour les sourires et les rencontres.

Enfin, un bon point pour les parents voyageurs, on trouve au Japon des toilettes équipées de tables à langer absolument partout. Et forcément, c’est toujours niquel !

Et ça, avec un enfant de 2 ans c’est vraiment très appréciable !!

Nos conseils pratiques pour voyager au Japon en famille

Transports

Japan Rail Pass. Les guides de voyage préconisent généralement l’achat d’un Japan Rail Pass Pass pour voyager en train au Japon. Cela peut être en effet intéressant lorsque l’on se déplace beaucoup et que l’on reste peu de temps au même endroit. Pour notre part, nous ne l’avons pas pris, car, à part le trajet Tokyo-Kyoto nous n’avons pas fait de grand trajet en train. Alors, un conseil  : additionnez le montant de tous les trajets (avec Google Maps ou le site Hyperdia) et vérifiez si le montant est bien supérieur au coût du Japan Rail Pass. Par ailleurs, de nombreux revendeurs vendent ce pass sur Internet. Pensez à comparer les prix. Et ayez en tête que ceux qui ressortent en premier sur Google ne sont ni forcément les moins chers ni les plus fiables.

Prix. Au Japon, que ce soit pour le bus, le train ou le métro, vous payez au kilomètre parcouru. Ainsi, contrairement au prix du train en France ou d’un billet d’avion, le prix sera toujours le même : que vous réserviez 1 mois à l’avance ou que vous sautiez dans le train au dernier moment (donc, sauf en très haute saison il n’est même pas nécessaire de réserver ses billets de train à l’avance, même pour les grandes lignes !). Nous, on trouve ça bien et juste. De plus, les enfants de 6 à 11 ans payent demi-tarif et les enfants de 5 ans et moins ne payent pas. Le pays idéal pour voyager en famille vous ne trouvez pas ?

Carte Suica. Comme le prix d’un trajet de train, de métro ou de bus est fonction de la distance parcourue, vous allez devoir acheter avant chaque trajet un ticket. Il n’y a donc pas de possibilité d’acheter un carnet de tickets comme c’est le cas dans le métro parisien par exemple. Plutôt contraignant : il faut faire la queue et savoir exactement à l’avance le montant du trajet. La solution : investissez dans une carte Suica. Cette carte est une sorte de porte-monnaie électronique (un peu comme « moneo », mais en bien plus pratique) utilisable pour les transports et parfois dans les commerces ou les distributeurs automatiques. Elle coûte 500 Yens (environ 4€) et ensuite vous pourrez la recharger à n’importe quel borne dans les stations de métro et les gares. Par contre, pour l’acheter il y a peu de bornes. Nous en avons trouvé uniquement à la gare Centrale de Tokyo.

Logement

Airbnb. Pour notre logement, nous avons presque passé toutes nos nuits dans des logements réservés sur airbnb. Cela nous a permis d’avoir un petit appartement un peu plus grand qu’une chambre d’hôtel et pour un peu moins cher (nous avons toujours trouvé des appartements avec une situation centrale et proche du métro pour environ 60€/nuit). Nos critères étaient d’avoir un futon ou un canapé-lit pour Éléanor (en plus d’un lit pour nous), une machine à laver et un espace pour manger et une cuisine. Cela permet en plus d’économiser sur les petits-déjeuners et éventuellement sur les autres repas (nous prenions souvent dans la rue des plats préparés pour le soir).

Vous n’êtes pas inscrits sur Airbnb, inscrivez-vous avec ce lien. Vous aurez 20 € offert sur votre première réservation (et nous on aura également 20 € !).

Pocket wifi. De nombreux logements sur airbnb proposent gratuitement une pocket wifi pour la connexion Internet en WIFI (il n’y a pas de critère de recherche, il faut vérifier le descriptif de chaque logement). C’est une petite box portative qui permet de se connecter sur Internet via le réseau 4G. Ça fonctionne très bien au Japon, et l’avantage c’est que vous pouvez l’emmener avec vous la journée. Idéal pour se repérer sur Google Maps ou chercher des informations. Nous, ça nous a bien aidés ! À noter que vous pouvez directement louer une pocket wifi pour la durée de votre voyage. Vous la prenez à l’aéroport et soit vous la rendez en partant, soit vous la glissez dans une boîte à lettres dans une enveloppe fournie.

Argent

Cash. Prévoyez d’avoir toujours de l’agent liquide au Japon. Le paiement par carte n’est pas très répandu.

Retrait d’argent. Cela ne fonctionne pas dans tous les distributeurs. Certains ont bien les logos « Visa » ou « MasterCard », mais n’acceptent pas les cartes étrangères. Une astuce : le retrait dans les magasins 7-Eleven ou dans les bureaux de poste semblent toujours fonctionner.

Coût de la vie. On entend souvent dire que le Japon est un pays cher. Alors, oui, pour un pays d’Asie, c’est un pays cher (si l’on compare avec la Thaïlande ou la Birmanie par exemple). Nous, nous venons de voyager en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie. Je peux vous l’assurer, la vie est moins chère au Japon que dans ces 2 pays-là ! Tout est relatif… Je pense même que le coût de la vie est moins élevé au Japon qu’en France. Globalement, je le disais plus haut, nous nous sommes logés pour 60 €/nuit en moyenne. Mais en acceptant d’être un peu plus excentrés il est possible de trouver bien moins cher. Il est facile de déjeuner dans un petit restaurant pour moins de 5€ par personne (comptez 15-20€ par personne dans des restaurants plus « chics »).  Pour les transports, le bus est assez économique (30€ par personne pour un trajet Osaka-Tokushima de 2h30/160 km) et le TGV nippon (le Shinkansen) assez cher (100€ par personne pour un trajet Tokyo-Kyoto de 2h/450 km).

Voyager avec un bébé ou un enfant en bas âge au Japon

Poussette. Les villes japonaises sont presque à 100% accessibles pour les handicapés en fauteuil roulant. Donc les trottoirs et les stations de métro sont accessibles aux poussettes. Nous, nous n’avons pas de poussette, mais une trottinette évolutive. Nous avons pu sans problème l’utiliser en ville. Ça change de Bangkok et ses trottoirs défoncés et/ou encombrés !!

Table à langer. Je le disais un peu plus haut : il y a des tables à langer dans tous les toilettes publics (qui sont aussi fréquents que propres !). Cerise sur le gâteau, dans les toilettes il y a presque toujours un petit siège pour installer bébé en sécurité pendant que l’on fait… ce qu’on a à faire ! Enfin, un coup de chapeau aux Japonais qui respectent la parité : ces installations (tables à langer et sièges bébés) sont systématiquement disponibles dans les toilettes pour les femmes ET les toilettes pour les hommes.

Aires de jeux pour enfants. Dans les villes comme Tokyo, Kyoto ou Osaka il n’y a pas des aires de jeux à chaque coin de rue. Pourtant, il y en a ! Encore faut-il les trouver… Une astuce : utilisez l’application pour smartphone Maps.Me et recherchez « terrain de jeu ». Elles ne sont certainement pas toutes listées, mais il y en a toujours quelques-unes. Pour ma part, avant de réserver un logement je regardais toujours s’il y avait un terrain de jeu à proximité.

Produits pour bébé. On trouve des couches assez facilement (mais il faut aller dans les supermarchés, les convenience stores comme 7-Eleven n’en ont pas) et tous les produits nécessaires pour bébé sauf… des cotons pour essuyer les fesses (il n’y a que des lingettes) et du liniment (heureusement, nous avions fait le plein en Nouvelle-Calédonie). Pour le deuxième, c’est promis, nous passerons aux couches lavables, aux cotons lavables et nous ferons notre liniment nous-mêmes. 🙂

Restaurant. Je le disais plus haut, la nourriture au Japon n’est (en général) pas du tout épicée. Donc les enfants peuvent manger de tout. Ça a été vraiment moins un casse-tête que l’Asie du Sud-Est je vous le promets ! En plus, il y a souvent des menus enfants et parfois des chaises hautes.

Conclusion

En conclusion, nous avons vraiment beaucoup aimé le Japon. Un pays qui allie de beaux paysages et une gastronomie savoureuse ne peut qu’être un coup de cœur pour nous 🙂 Sûr que nous reviendrons un jour pour explorer d’autres coins et goûter d’autres mets !

Et vous, après la lecture de cet article : est-ce que le Japon est un pays où vous souhaiteriez partir en voyage ? 🙂

9 réflexions au sujet de “3 semaines au Japon en famille : notre itinéraire (Tokyo, Kyoto, Nara, Shikoku et Osaka), nos impressions et nos conseils pratiques”

  1. Merci pr cet article plein de magnifiques photos et d’infos précieuses ! La rubrique « bonus pour les enfants  » est top ! Nous allons au Japon en octobre, au début de notre vie nomade, et j’attendais votre feed-back avec impatience pr envisager un itinéraire ! Merci !!! Nb : avez-vous des « airbnb coups de coeur » ?

    Répondre
    • Merci Isabelle ! Honnêtement, pas de AIrbnb coup de cœur. Dans la gamme de prix (environ 60€ par nuit) que nous avons ciblé, les appartements se ressemblent tous : une pièce avec un lit (et soit un futon à mettre au sol soit un canapé convertible) et un petit espace pour manger et se préparer à manger. Bref, petit, assez fonctionnel et pas trop cher…

      Répondre

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