Notre plus grande crainte en devenant une famille nomade

Il y a quelques jours, je clôturais une série d’articles passionnante sur 11 familles nomades. Dans le dernier épisode, j’ai demandé à ces familles de me parler des avantages et inconvénients de ce mode de vie.

Il y a un inconvénient qui n’a pas été cité et qui est pour nous un gros frein à ce mode de vie : la nourriture.

Comme la plupart des Français, nous aimons bien manger. Par « bien manger », il y a bien sûr l’aspect « goût » ; mais, pour nous, cela signifie également manger des produits de qualité.

Sédentaire, c’est plus facile.

En étant sédentaires, nous avons nos habitudes. Globalement, c’est bien cela que nous fuyons en devenant nomades. Mais, concernant la nourriture, ces habitudes ont pour nous du bon.

Après 2 ans passés au même endroit, nous connaissons à présent des producteurs, des magasins à la ferme, les marchés et les magasins bio du coin. En plus, en Bretagne il faut l’avouer : nous sommes plutôt gâtés !

Nous consommons au maximum des produits locaux et issus de l’agriculture biologique. Nous n’allons presque plus dans les supermarchés. Ce n’est pas une lubie : c’est pour nous essentiel pour notre santé et pour l’économie locale.

En voyage, c’est (ce sera) différent.

Lorsque nous resterons peu de temps à un endroit, nous mangerons probablement chaque repas au restaurant ou en prenant des plats à emporter. Impossible (ou presque) de savoir la provenance et la qualité des aliments ingérés. Lorsque nous aurons une location où il nous sera possible de cuisiner, le choix se portera inéluctablement sur les supermarchés. Par facilité et méconnaissance du terrain…

Lorsque nous resterons plus longtemps à un endroit, il nous sera sans doute possible d’acheter notre nourriture en respectant notre éthique. Pas au début certainement, mais au fur et à mesure de notre connaissance de l’endroit et des discussions avec les locaux cela sera possible… Ou pas. Car il n’est pas évident que nous puissions trouver partout des petits producteurs pratiquant une agriculture biologique ou, au moins, raisonnée.

Des deux alternatives, c’est pourtant la seule qui nous permettra au mieux de retrouver une alimentation saine. C’est pour cela (entre autres raisons, comme le fait de pouvoir rencontrer des locaux, s’imprégner de la culture et vivre lentement) que rester quelques semaines dans chaque endroit nous paraît être une bonne solution pour manger au mieux tout en étant nomade.

Arriverons-nous à manger des produits sains et continuer à nous passer des supermarchés en voyage ? Affaire à suivre, nous vous tiendrons informé sur ce blog et notre page facebook !

Et vous, comment faites-vous pour « bien » manger en voyage ?

10 réflexions au sujet de “Notre plus grande crainte en devenant une famille nomade”

  1. il nous faudrait une carte interactive avec la liste des biocoop, magasin de vente en local, et les agriculteurs qui font de la vente directe a la ferme
    avec les infos : bio, raisonné ou non, adresse telephone, jours d’ouvertures

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  2. Quand on arrive quelque part, on va direct à l’office de tourisme, ils ont toujours un livret avec tous les producteurs bio du coin, c’est très pratique! Sinon pour les biocoop, je crois qu’il existe une carte , ou une liste par département sur internet (enfin c’est que ma dit une vendeuse de biocoop à Toulouse). Je pense qu’on doit pouvoir trouver aussi ce genre de liste sur les sites de La Vie Claire et Satoriz.

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    • En France, cela paraît faisable en effet. Mais nous serons souvent à l’étranger… Et, dans certains pays l’offre n’est pas aussi abondante et les informations plus difficiles à trouver (surtout lorsqu’on ne parle pas la langue). Nous avions par exemple eu le cas aux Canaries. Très difficile de trouver du bio. Du local, oui, mais en agriculture industrielle comme l’Espagne sait le faire…

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  3. Ça dépend tellement des endroits…

    Je me disais que quand on s’installerait, on cuisinerait plus, pour mieux manger… Alors que dans certains pays, cuisiner à la maison était plutôt un casse-tête et peu efficace au final, et l’offre « bien manger/bio/local/végé/cru/etc.) », pas toujours si mal. Je pense ici à notre installation à Ubud où les restos bios (ya même un cinéma vegan/raw, une merveille) pulullent, où en Thaïlande du nord, où les produits que l’on mangeait provenait du petit marchand local (qui me semblait pas trop industriel, mais bon, qui sait ce qu’il va mettre là-dessus… mais comme je privilégie toujours le local quand il me faut choisir et que je suis à l’étranger, ça me semblait mieux que rien.).

    Et il y a eu d’autres endroits où « bien manger » était beaucoup plus difficile. Je n’ai pratiquement pas réussi à bien m’alimenter en Bolivie (un exemple parmi d’autres…), et là, bon, le voyage façonnait un peu notre façon de voir les choses, je me suis assouplie par rapport à mes exigences de nord-américaine aussi.

    Et encore, les supermarchés, si je prends juste lors du dernier voyage, c’était pas vraiment un truc qu’on trouvait partout. À part quelques supermarchés pour les touristes, où l’offre était plus que bof, ce n’était pas vraiment le meilleur endroit. Surtout qu’une bonne partie des ingrédients venaient de bien trop loin à mon goût (mais je privilégie le local). J’avais bien plus de facilité à manger des fruits frais tombés directement dans ma cour ou un plat local cuisiné avec les ingrédients du patelin, à acheter des légumes de la marchande du village, etc.

    En Australie, je n’ai eu aucune difficulté à trouver les boutiques bios, les certifications sont claires, les produits, faciles à trouver. (Bon, dans l’outback, non, mais à Melbourne, c’était un petit paradis pour moi.)

    Bizarrement, mon voyage que j’ai trouvé le plus difficile sur le plan alimentaire, c’est en Allemagne il y a une dizaine d’années, alors que j’étais végétarienne et à très petit budget. .

    Peut-être aurez-vous un coup de coeur alimentaire pour un endroit et y resterez-vous plus longtemps que pour bien y manger? 😉

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    • Oui, c’est tout à fait possible ! Si pour nous le bonheur ce n’est pas que bien manger, ça compte pourtant beaucoup 🙂
      Et ce que tu dis sur Ubud (et que j’avais déjà vu sur ton article) me conforte dans l’idée d’aller y passer du temps !

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  4. Cela fait 5 ans que nous vivons dans notre camping car,l’été en France et printemps automne hiver dans des pays plus tempérés portugal,Espagne, Italie, Sardaigne, même les iles de Madère et des Canaries,nous avons toujours privilégié la nourriture bio, et aucun problème pour en trouver les ,marchés les petites échoppes le long des routes et des villages nous permettent de manger sain.

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  5. Et si ca devenait votre prochain point d intérêt, je suis certain que ca pourrait assurément intéresser plusieurs nomades. Nouveau Blog???

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